ZÉRO SUR TOUTE LA LIGNE, par François Leclerc

Billet invité

Ce sommet européen pourrait n’être qu’une comédie, mais c’est une tragédie dont la date sera retenue. Comme s’en est félicité José Manuel Barroso, le président sortant de la Commission européenne, « aucun gouvernement n’a demandé de changer les règles, c’est important de le rappeler ». Michel Sapin, le ministre français des finances, a même déclaré qu’il n’y était pas favorable !

Contrairement à ce qu’a affirmé avec aplomb François Hollande, les questions de personne sont bien passées avant les questions de fond, les frondeurs sociaux-démocrates ayant accordé leur soutien à Jean-Claude Juncker pour présider la Commission avant toute négociation. Il ne leur reste pour tout viatique qu’à s’inscrire à la fois dans des règles de réduction du déficit et de la dette inchangées, et dans les enveloppes budgétaires communautaires disponibles. De quelle flexibilité est-il question ?

C’est zéro sur toute la ligne, François Hollande pourra-t-il éluder sa responsabilité ?